- chtouille
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• 1889; altér. de jetouille, de jeter♦ Arg. Blennorragie. ⇒Fam. chaude-pisse. — Par ext. Syphilis.⇒CHTOUILLE, subst. fém.Arg. Maladie vénérienne : blennorragie, syphilis. L'explication des dix francs donnés à une femme le premier soir. Je la vois d'ici, la femme. Encore heureux s'il n'a pas attrapé la chtouille (ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, p. 374).Orth. Noter la forme étymol. jetouille ds J. LACASSAGNE, L'Arg. du « milieu », 1928, p. 186 et ds ESN. 1966, p. 373. Étymol. et Hist. 1889 chtouille (d'apr. É. CHAUTARD, La Vie étrange de l'arg., p. 604); fin XIXe s. schtouille (Bercy ds SAIN. Lang. par., p. 316). Altération de jetouille « id. » 1899 ds ESN. (cf. jetage « écoulement de mucus par les narines du cheval » 1845, BESCH.), dér. de jeter au sens de « émettre une humeur par un orifice du corps », avec finale en -ouille d'apr. des déverbaux des verbes en -ouiller (chatouille, fouille, patrouille). Fréq. abs. littér. :2.chtouille [ʃtuj] n. f.ÉTYM. 1889; altér. de jetouille, de jeter « émettre une humeur par un orifice du corps », et finale -ouille.❖0 Je la vois d'ici, la femme. Encore heureux s'il n'a pas attrapé la chtouille.Aragon, les Beaux Quartiers, p. 374.
Encyclopédie Universelle. 2012.